Un bateau pour Gaza

Mardi 26 octobre 2010, le projet "un bateau français pour Gaza" était rendu public. 48 organisations politiques, associatives ou syndicales se sentant solidaire du peuple palestien déçidaient d'envoyer dès le printemps 2011un navire humanitaire pour Gaza. « Ce que l’Etat français refuse de faire, des citoyens le ferons » : soixante organisations nationales ont ainsi rejoint l’initiative portée par le collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) et la plate-forme des ONG françaises pour la Palestine. Un bateau français pour Gaza.  « Ce n’est pas un bateau, mais une flottille d’une vingtaine de bateaux qui partira de différents pays d’Europe », précise Catherine Lecoq, comédienne et militante et conseillère régionale (PCF).

Le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) et la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, conformément à leurs chartes respectives, lancent l'initiative :  « Un bateau français pour Gaza »

En s'engageant dans cette voie pacifique, elles veulent aujourd'hui :

• Dénoncer et briser le siège israélien contre Gaza ;
• Promouvoir et faire respecter le droit international ;
• Répondre à la crise humanitaire que subissent un million et demi de Palestiniens de Gaza

• Parce que nous refusons de voir 1 million et demi de personnes sous blocus ;
• Parce  que la communauté internationale doit imposer la levée totale du blocus de Gaza ;
• Parce que nous n’acceptons pas que nos Etats se contentent de paroles jamais suivies d’actes ;
• Parce que la première Flottille de la liberté a montré qu’une action citoyenne peut rompre le mur de l'indifférence.

Plus que symbolique, l’action se veut humanitaire et politique. « Nous embarquerons des tonnes de denrées pour les 1,5 million de Palestiniens de Gaza. La collecte a déjà démarré, mais également 150 personnalités pour obliger la France à se positionner, pour une prise de conscience, précise un membre de Palestine 13, qui ajoute, cette action s’inscrit dans la lignée de la première flottille envoyée par les Turcs en mai dernier et qui n’a pas été simplement arraisonnée par l’armée israélienne, mais qui a fait 5 morts à bord. » Cette deuxième flottille de la liberté doit servir à modifier les rapports de force diplomatiques au Moyen Orient.

 Des vivres car la population manque de tout : « Eau, électricité, médicaments, nourriture… », liste Isabelle Pasquet, sénatrice (PCF). Et un soutien clair car les silences sont complices. « Le peuple palestinien attend avec impatience la solidarité internationale, d’autant qu’une grande campagne négationniste est menée par l’Etat d’Israël, selon qui tout va bien », témoigne une associative de Grandir à Gaza.
 Ainsi, pour Jean-Pierre Cavalié, de la Cimade, Gaza « peut être un test mondial d’humanité et de défense du droit international. Le texte est magnifique mais comment avoir un droit contraignant, un droit qui s’applique ? » Avec un bateau pour faire évoluer les consciences, pour que les peuples affirment leurs droits.

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