Santiago no duerme...en Chile, la lucha sigue...

Publié le par SUD-Etudiant Nanterre

 

 

 

 

 

Les manifestation étudiantes continuent à Santiago du Chili le vendredi 2 septembre 2011, notamment après la mort de Manuel Gutierrez -16 ans- la semaine dernière. Les jeunes chiliens réclament depuis plusieurs semaines un profond changement du système scolaire. Depuis juin, les étudiants organisent des blocages d'établissements et des manifestations monstres dans les grandes villes du pays. Le mouvement est très populaire, sa principale revendication étant la gratuité des études. La plupart des familles chiliennes sont obligées de s'endetter pour envoyer étudier leurs enfants. «Cinq ans d'études, quinze de remboursement», affichait jeudi une étudiante. Ce système, hérité de la période Pinochet, «a asséché les financements des établissements publics et créé un système très discriminant, estime Marco Ominami, ancien candidat à la présidence et président de la Fondacion Progresa. On ne peut pas se contenter de modifier à la marge les règles, il est temps de les changer en profondeur
Jamais, depuis la fin de la dictature, en 1990, le pays n’avait connu d’aussi importantes mobilisations. Jamais, depuis 1956, un gouvernement démocratique n’avait fait face à une telle contestation populaire. A l’origine de ce mouvement, les étudiants ont placé le gouvernement de M. Sebastián Piñera  dans une position délicate : sa côte de popularité – 26 % – fait d’ores et déjà de lui le président le moins populaire depuis le retour à la démocratie.

Invitée par l’Union Nationale des étudiants du Brésil, la présidente de la Fédération des Etudiants Chiliens (FECH) s’est rendue à Rio pour participer à une grande marche étudiante. Dans des quotidiens brésiliens, Camila Vallejo a déclaré que « le gouvernement chilien est isolé et éloigné du peuple, et de ses revendications ». Camila, présidente de la FECH, a mis en avant, dans d'autres interviews, le système européen de Bologne qu’elle estime comme un modèle à suivre. Elle ajoute que : « C’est important que les pays étrangers puissent voir ce qui se passe au chili, avec ce système éducatif présenté comme le plus exemplaire d’Amérique du Sud (…) » 

Pendant ce temps, au Chili, Piñera a lancé l’idée de l’octroie d’une bourse pour couvrir 60% des élèves les plus modestes. Des pourparler sont en cours mais la tension reste vive.


 

Publié dans Luttes internationales

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