Votation citoyenne contre la privatisation de la poste: les étudiant-es aussi sont concernés !

Publié le par SUD étudiant

Au mois d'octobre, le gouvernement présentera au parlement un projet de loi visant à transformer La Poste, qui est actuellement un établissement public, en société anonyme (SA). Loin d'être un simple changement de statut comme le prétend le gouvernement, cette loi prépare bel et bien la privatisation de La Poste : l'expérience le montre, à chaque fois qu'un établissement public a été transformer en SA, et malgré toutes les promesses gouvernementales, l'État à toujours fini par céder au privé la plus grande partie du capital.
Dans le cadre de ce changement de statut, l'État et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) injecteraient 3 milliards d'euros dans la nouvelle SA, permettant soi-disant à La Poste de « poursuivre sa croissance » tout en restant 100 % publique. Or, les dirigeants de La Poste ont déjà vendu la mèche en indiquant que le plan de croissance qu'ils ont concocté nécessite un financement à la hauteur de 6 milliards d’euros. D'où viendront donc les 3 milliards manquants ?
Gageons que l’on nous expliquera rapidement qu’il faudra bien faire appel à des capitaux privés ! En réalité, l'objectif de ce projet est clair : privatiser La Poste pour renflouer les caisses de l'État, vidées par les cadeaux fiscaux aux plus riches et les milliards dépensés pour sauver les banques de la crise dont elles sont pourtant responsables, et offrir aux actionnaires privés des parts du gâteau que constitue La Poste. Dans ce contexte, que deviennent les missions de service public de La Poste ? Les conséquences déjà observables de la transformation progressive de La Poste en entreprise commerciale (fermetures de bureaux, suppressions de postes provoquant un allongement des délais d'attente aux guichets...) ne feront que s'aggraver avec la privatisation. Les actionnaires privés n'ont en effet qu'une seule exigence : toucher toujours plus de dividendes. Pour cela, La Poste devra réduire les coûts que représente, par exemple, le service universel du courrier. Cela signifiera, en particulier en zone rural, moins de facteurs et factrices, donc moins de tournées et un courrier distribuer moins rapidement. Ce coût risque également d'être reporté sur les usagers et usagères (devenus des clients et clientes) à travers l'augmentation du prix du timbre et une tarification géographiquement variable. Enfin, la Banque Postale évoluera toujours plus vers une banque commerciale comme les autres, oubliant sa mission de garantie de l'accessibilité bancaire.

Contre la casse des services publics...
Depuis de nombreuses années, les gouvernements successifs n'ont eu de cesse de mettre en oeuvre des politiques de casse des services publics, en application des dogmes libéraux de l'Union Européenne, du FMI, de l'OMC... Les universités n'ont pas été épargnées par ces politiques et sont régulièrement agitées par des luttes de grande ampleur contre la privatisation rampante de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Depuis son adoption en catimini pendant l'été 2007, la loi LRU, base sur laquelle se poursuit la
destruction du service public universitaire, n'a cessé d'être combattue, d'abord par les étudiant-e-s, puis par l'ensemble du monde universitaire, à la seule exception de celles et ceux à qui elle profite : les président-e-s d'universités et autres mandarins !

Le rapport Lambert, remis à Valérie Pécresse en septembre 2008, proposait une réforme des
CROUS largement similaire à la LRU.
Au printemps dernier, en même temps que le mouvement universitaire, le secteur hospitalier entrait également en lutte contre la loi Bachelot, qui attaque le service public hospitalier selon une logique identique à celle qui est à l'oeuvre dans l'enseignement supérieur. Des débuts de convergence, certes insuffisants, ont eu lieu entre les deux mouvements, c'est dans cette voie que nos combats, qui n'en forment qu'un seul, doivent se poursuivre !


...gagner la bataille de La Poste
La bataille contre la privatisation de La Poste sera décisive : si la mobilisation de tous et toutes, postiers et postières, usagers et usagères, parvient à empêcher le démantèlement du service public postal, cette victoire sera un signe politique fort qui pourra contribuer à mettre un coup d'arrêt à l'ensemble des politiques libérales qui ne défendent que les intérêts des plus riches au mépris des besoins des populations. Elle pourra également être le point de départ de luttes offensives pour le renforcement des services publics existants (éducation, santé...), le rétablissement de ceux qui ont déjà été supprimés, ou sont en voie de l'être (téléphone, transport...), et leur extension à d'autres secteurs d'intérêt général qui sont encore la chasse gardée du privé (eaux, logement...).
C'est pourquoi nous sommes tous et toutes concerné-e-s, La Poste est notre bien commun, c'est un de nos services publics les plus fondamentaux et les plus emblématiques ; la défendre, c'est les défendre tous !


Le service public appartient à toutes et à tous, montrons le en participant à la votation citoyenne et en soutenant les luttes des salariés de la Poste !

où voter ?


Pour comprendre les vrais enjeux de la privatisation de la poste consultez le site d'ATTAC

Publié dans Interprofessionnel

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