SUPPRESSION des DEMI-ATER : PARTICIPEZ À LA RIPOSTE !

Publié le par Droit d' Entrée




Nous venons d’apprendre que l'université de Nanterre veut supprimer 
les demi-postes d'ATER pour ne garder que les postes pleins. 
Plusieurs universités procèdent elles aussi à lasuppression partielle 
ou totale des demi-postes d'ATER. Pourquoi ? Parce que le Ministère 
de la recherche et de l'enseignement supérieur a décentralisé la 
gestion et la rémunération des personnels non-titulaires (Moniteurs, 
ATER...) aux universités, en s'engageant, pour ce qui concerne les 
ATER, à rembourser l'Université uniquement sur la base de postes 
pleins. Or, deux postes de demi ATER coûtent 15 000 euros de plus 
qu'un poste d'ATER plein et cette différence est à la charge de 
l'Université.

  Alors que dans ses créations de postes, le ministère présentait 
l'augmentation du nombre de postes d'ATER comme une faveur aux jeunes 
chercheurs (augmentation de ces contrats précaires qui n’est pas une 
avancée si elle se fait au détriment des postes de Maître de 
Conférence, tendance constatée depuis quelques années), il procède de 
fait à une diminution drastique du nombre de contrats d'ATER. En 
effet, la suppression des demi-ATER, attendu qu'ils constituaient 
l'essentiel du contingent, devrait engendrer une diminution, sinon de 
moitié, d'au moins un tiers du nombre global de postes d'ATER.

  Cette mesure liée à la LOLF s'inscrit dans la volonté 
d'autonomisation des universités – combattue avec succès il y a trois 
ans, mise en place aujourd'hui plus sournoisement –, et dans les 
réformes catastrophiques du gouvernement (Pacte contre la recherche). 
Avec cette refonte du système de recherche (notamment via l’ANR), la 
disparition d’une grande partie des postes d’ATER conduit à une 
dégradation inacceptable des conditions matérielles et scientifiques, 
déjà très précaires, de réalisation de la thèse. Appelés à 
disparaître, les demi-postes d'ATER assuraient en effet à beaucoup de 
doctorants, pendant deux ans, non seulement les ressources 
financières et les conditions (mi-temps) pour finir ou poursuivre 
leur thèse, mais aussi une expérience d'enseignement indispensable 
pour être recruté à l’Université.

  Des doctorants commencent à se mobiliser à Nanterre, mais la 
riposte doit s’organiser à l’échelle nationale. C'est pourquoi nous 
vous invitons à nous communiquer les informations (nombre de postes 
supprimés, modalités, etc.) que vous pourriez obtenir au sein de vos 
universités respectives, afin d'établir un état des lieux aussi 
complet que possible de la situation et de permettre une riposte 
collective à ces suppressions de postes. Vous pouvez envoyer ces 
informations directement sur la liste 
coll_droit_d_entree@yahoogroupes.frou bien à l'adresse de 
l’association droit_d_entree@yahoo.fr.

  Une réunion sera organisée par le bureau de l’association début 
mars pour faire le point sur la situation et définir les actions à 
mettre en œuvre.

Nous vous encourageons à participer à l'ensemble des actions et des 
mobilisations ayant pour objet les mesures gouvernementales qui 
entraînent une précarisation accrue dans l'enseignement (pétition 
contre la suppression de postes au CAPES et à l'agrégation sur http://
www.liens-socio.org/article.php3?id_article=1088) ainsi que dans les 
autres secteurs, publics et privés. Nous appelons ainsi à rejoindre 
et à encourager, pour celles et ceux qui enseignent, les étudiants à 
participer aux mobilisations qui s’organisent actuellement au sein 
d’un nombre croissant d’universités contre le CPE et le CNE (pour des 
informations sur ces mobilisations, voir notamment http://
www.stopcpe.net/cpe/).


  Le bureau de Droit D'Entrée
http://droit.dentree.free.fr/

Publié dans Nanterre

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