Par petites touches, les jeunes poursuivent leur lutte contre le CPE

Publié le par nousvousils


Lycéens et étudiants ont poursuivi jeudi par petites touches leur course de fond contre le contrat première embauche (CPE) entamée à la veille des vacances et alors que deux tiers du pays sont en vacances.

Quelques dizaines, quelques centaines, parfois un millier et jusqu'à 3.000 selon la police à Rennes (12.000 selon les organisateurs), les jeunes ont tenté dans le désordre d'inscrire leur opposition au CPE dans la durée.

Alors que Bordeaux et la région parisienne reprennent le chemin des classes et des amphis lundi, Caen, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Nantes, Rennes et Toulouse n'étaient pas encore en vacances.

"La mobilisation commence à se généraliser, à concerner tous les étudiants d'une fac, tous les lycéens d'un lycée", a commenté Karl Stoeckel, président de l'UNL lors d'un rassemblement "symbolique" à Paris. Il a reconnu que le "tunnel" des vacances de février tournantes du 4 février au 6 mars, constituait "un handicap", même si "les jeunes se sentent de plus en plus concernés".

Comme les jours précédents, Rennes était à la pointe de la mobilisation.

Alors que l'université Rennes 2 est bloquée depuis le 8 février et que Rennes 1 sera bloquée partiellement, uniquement les jours de mobilisation, des milliers de jeunes ont défilé dans les rues de la capitale bretonne pour réclamer le retrait du "Contrat Premières Emmerdes".

En Bretagne, 600 étudiants ont manifesté à Lorient (Morbihan), 400 à Dinan (Côtes-d'Armor) et 400 ont envahi un Mac Donald's, "premier employeur" selon eux de salariés précaires, à Brest (Finistère). Après avoir bloqué un TGV puis un avion les deux jours précédents, des étudiants de Lannion (Côtes-d'Armor) ont muré les entrées de la sous-préfecture, puis bloqué trois ronds-points en ville.

Entre 1.000 et 1.500 jeunes Toulousains ont battu le pavé derrière une grande banderole intitulée "TOU-TE-S Ensemble pour le retrait des CPE" et en criant "Villepin t'es viré, ton essai est terminé". A Albi, 300 lycéens ont manifesté.

Ils étaient 1.000 également à Clermont-Ferrand, selon la police, 400 dans la manifestation lyonnaise aux cris de "Parents licenciés, jeunesse précarisée, ça va péter", 150 à Grenoble et 150 à occuper la direction du travail à Tours.

Dans l'est, les jeunes n'ont pas non plus complètement baissé la garde: 1.000 à Nancy, 350 à Metz, 200 à Epinal (Vosges)...

A Bar-le-Duc (Meuse), après avoir tenté de prendre le train pour Paris sans billet, une centaine de jeunes ont occupé les voies, coupant la circulation des trains jusqu'à la mi-journée. Selon l'UNL, des défilés symboliques ont en outre été organisés à Lons-le-Saulnier (Jura), où les manifestants avaient revêtu des sacs poubelles siglés: "salariés jetables".

A Strasbourg, un étudiant portant notamment une fausse ceinture d'explosifs a simulé la prise d'otage des jeunes salariés par le gouvernement avec le CPE devant le siège du Medef.

Publié dans Nanterre

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